Laia, óleo sobre tela 44 x 55cm




Chère immobile,


Je quitte ta géographie.
Je pisse penche, je suis l’ombre et le mur
Je romps ma main au prénom.

boire, écarter, précipiter, écumer
atome ouvert d’abord faire d’abord rien atome ouvert

notre fenêtre trotte baille des airs passés des nerfs froids
la douche brise des enfants tigres et tout est ventre devant toi
la lumière c’est la matière, la perte d’eau de ton accueil

Je trie nos peaux et la ville en boîte j’arrache le sommeil.

Passer ta peau

Ils attentaient au poème, il attente à l’amour.
L’amour.

Je tue l’art de répéter l’avancée première femme
la main au cœur je-tu l’art d’effacer.


Tu racolais je m’éteins, plais tu tais
Je dis je te détache, tu détins m’as tenu
Tu disposes je fais nuit.

Alors de ce désordre vieillir docile fièvreux,
Parler de moitié, la langue et faillir
La langue et connaître.

Le sourire la mort s’élève par scission
Leurs yeux savourent la vitre dans le mur

Dans mes poches rien qui brille, seul ton sexe et le mien.
J’urine chaud, ris dans le verre des formules atomiques,
de poissons de girafes de destins clandestins

L’élégance est ta part.





rouge verde, Super 8 - Webcam 18'48''



Tus frutos abruman toda mi espalda.

Ya no puedo gozar del veneno de las palabras.
Por doquier inmunidad.

Ocas salvajes corren en los libros y dan igual esas paranoias.
Mi estrella obra en sueño.

Una mujer rompió el paisaje, los brazos cruzados en su espalda y su perro espera.

Siempre todo brilla todo seca el sol también marchita, como mis pinturas.

Más vivo más me vacío.


Si el agua encuentra un contrario.
Si escribir.

Admiro la luz, la pereza que acampa

Visto de sangre como un agua hirviente y pura la noche se pasa de mí.
El hombre incandescente.

Desconocida, tu sexo no abunda.
Se siente un papel helar tu cuerpo de tormenta.

Todo es vacío y de aquel aire felinos ojos salpican mi mente.


Retorno estas ausencias, tu voz sacia mi sueño.
Su corteza.

Era el sueño inmune y herida en su centro la piedra fue pulida.

El viento oía las ramas ver las hojas,
los frutos verdes, los árboles rojos:

yo vivía.





La gifle (Bofetada), óleo sobre tela 55 x 44cm



C’est dimanche personne n’est sorti ou alors par téléphone des voix courent la rue N’affirment pas je ressasse n’affirme pas je ressasse Nous avons fait santé avec le café un kaléidoscope de slogans L’encre absorbée c’était ainsi à Sopot les polonais aiment le foot Il est allongé son suaire livre ouvert d’où je vois la tête et ses pieds respirent J’attends l’autre pas et regarde bien le pouce aux dents je me frotte le menton Il prend la main par surprise la main prend la tête par surprise la tête est presque debout tombe C’est sûr les grains de beauté sont noyés La baltique extatique me nargue d’un vert que je ne saisis pas La mer c’est une fable la mer c’est un slogan et dimanche alors du gras en bouée nous mangerons son poisson et mettrons les arrêtes dans un sac plastique Je suis muet l’ancre est jetée Santé d’écaille en écaille nos nerfs au café Je goûte la photosynthèse l’asphalte a dévoré mon sommeil Berlin ne regarde pas les trous dans le mur Je porte un slip en peau de vache et je m’appelle grenouille Il reste à ajuster ce qui serre et plonger dans un sexe chaud Nous ne ferons pas la couture les enchères sont passées Lâche-toi ne sert à rien pas meilleure comédie que de rester assis Je me mets au garde à vous pour aider tes soupirs Ma joue prend une claque par surprise ta claque ne prend rien La télévision est éteinte la guerre est finie Du bout du bec nous piquons le vers marin L’enfant troue sa boue C’est l’école buissonnière Il reste à ajuster ta nuisette et te sauter le jour de l’an.





Anna, óleo sobre algodón 2 x 1,40m



Devenir nada en la noche de una mujer

La eternidad nos consagró la noche de la tormenta
y yo buscó otros abismos donde meter mis vértigos,
el plástico hace todos los ruidos del arco iris y repito yo no soy por las cosas,
es todo un olor ansiarte y la historia nos tomará de nuevo, en la boca acostada.

Desde la tormenta, puedo oír el sonido de las cosas.
Corro estirado la pereza de los muertos, corro en el sonido del mundo, velo la caricia del mundo. Soy todos mis afueras aguzados.

Vuelvo en tempestad y no podré cubrirte.
Haré un gran estruendo y no quiero ningún espacio,
Cogo tu mano, soy ínfimo entre tus dedos, te llevo a caminar en el verde me llevas a caminar en el verde. Quiero lo desconocido. Quiero el vértigo verde.

En tu mano desnuda y toda tu desnudez me aparece en plena luz eres una hoja, puedo temblar bajo tu vientre.

Caminamos en su infinito




du rouge à ta bouche (el rojo en tu boca), óleo sobre tela 0.80 x 1m



La douceur d’un pays blanc.
La porte est blanche, des figures en pics, en creux, une boue glacée coule,
nous respirons les cris d’une rive rouge.
Dans la mer, il y a la nudité de l’hiver et nos urines sommeillent.
Dans la mer, la ville se tient malade, perd son sable.
Eux se lèchent et dressent une ivresse noire.
Entre l’aube et l’homme, nos nez se cognent. Je mélange l’incendie.
Je suis une forêt d’arbres, ton enfant qui végète, la soif dans le ciel.
Le silence est broyé et t’embrasse dans la bouche mon chemin de nuit.
Je veux des murs qui chuchotent, je veux le nu sans contour.
C’est la sécheresse. Ta ville est de dos, je t’aime sans promesse.
En secret le poison fait sa ronde miracle, je bois les couleurs dans l’inertie des peaux, je terre ta candeur, ta morsure et j’invite l’orage à me couronner fou.
Demain quitte nos jours, le verre est de rouge, je réclame une fièvre
d’oublier si je travaille.
Je rêve je suis une plante, un loup, une braise.
Je rêve de chardon dans la bouche d’une chèvre.
Je mords ma main. Je te brûle à distance et c’est toute ta voix qui ruisselle et ride et gèle, et c’est toute ta voix ronde ; tu es rouge noire, j’ai vu cela dans l’oeil,
j’ai vu traverser la neige, j’ai poussé les lacs au sommet.






rouge verde, Super 8 - Webcam 18'48''